Née en 1969 à Paris, j'étudie dans le Val de Marne, dans une famille d’artistes. Dès l’école primaire, quand d’autres utilisent le crayon à papier pour faire leur maths, moi je dessine tout naturellement. Mon père m'enseigne toutes les bases.
Lycéenne, fouinant dans les affaires de mon père, je trouve deux petites boîtes cartonnées datant de 1954, l’une munie de pastels fins Daler-Rowney, l’autre de Rembrandt. C’est la révélation ; je réalise alors la plupart des sujets pour le bac aux pastels secs. A la maison, je peins de nombreux portraits d’artistes, totalement subjuguée par ce médium.
Autodidacte, je passe des heures à apprivoiser cette technique, travaillant sans relâche sur les portraits d’artistes. Recevant un dépliant pour les stages de la Société des Pastellistes de France, je m’inscris pour deux journées avec l’artiste Alain Bellanger. Quel plaisir de découvrir la multitude de possibilités, en fonction des différentes gammes de pastels !
Ce medium permet toutes les formes d’expressions, de l’hyperréalisme à la pure abstraction. L’éventail du choix en termes de marques permet une véritable symphonie d’approches picturales, sans compter les multiples papiers et supports qui augmentent les potentialités. J’aime aussi la douceur du pastel et le fait de travailler la matière directement du bout des doigts.
J’ai commencé à travailler sur papier aquarelle, puis sur pastel Card. Aujourd’hui, j’alterne entre les deux, en fonction du sujet, chaque marque ayant ses propres qualités. J’utilise de préférence Daler-Rowney, Fabriano, Hahnemühle, Arches. Pour les pastels secs, j’utilise Girault, Sennelier, Schmincke, Ludwig, Baslé (artisan de La Gacilly), Artisan pastelier, et les miens (issus des petits morceaux et des poudres au bas du travail). Je n’utilise jamais les crayons pastel.
L’acte créatif, quel que soit le domaine, est le meilleur chemin pour savoir qui l’on est au plus profond de soi. Animée par une grande foi, j’ai toujours souhaité rendre hommage au « Beau » sous toutes ses formes. De mon travail auprès des enfants (mon premier métier), j’ai conservé une attirance naturelle pour les couleurs vives et chatoyantes. Puis mon autre activité de sophrologue a renforcé cette volonté de peindre la lumière et de mettre en valeur les couleurs issues du prisme. La lumière transcende ce que l’on regarde d’un œil furtif, en en révélant ses mille et une facettes. Mon objectif est d’amener chacun à dépasser ce stade du simple coup d’œil pour découvrir la part d’invisible en soi et autour de soi. Ma philosophie artistique est volontairement spirituelle.
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